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1936. Les Bordaches prennent possession de leur nouvelle école

Les photos qui suivent sont issues d'un fascicule édité spécialement pour promouvoir la nouvelle école. Elles ont sans doute été prises lors de répétitions.

La première pierre de l'École navale fut posée le 14 novembre 1929 par Georges Leygues à Saint-Pierre-Quilbignon, alors commune indépendante de Brest, ministre de la Marine, et l'école fut inaugurée le 30 mai 1936 par le président de la République Albert Lebrun. L'École quitta alors les installations vétustes de Laninon.

Nous voyons ci-dessous des aspirants défiler en deux blocs, sans doute d'écoles différentes. Rappelons qu'à l'époque les locaux de l'École navale accueillait plusieurs écoles : l'École navale elle-même, l'école des élèves ingénieurs mécaniciens et l'école des élèves officiers de marine, laquelle assure le complément en effectif pour les officiers de marine par une sélection moins élitiste. La deuxième avait son commandement propre (officier supérieur des ingénieurs mécaniciens), mais était placée sous le commandement supérieur du commandant de l'École navale pour la formation militaire.

Nous revenons brièvement sur la pose de la première pierre de cette école par des photos qui sont connues. Nous y distinguons le ministre entouré de membres de son cabinet (pantalon à bande or et aiguillettes), dont le capitaine de vaisseau Darlan, qui est chef de cabinet, d'un officier général de la Maison militaire du Président de la République (pantalon à double bande et soutache or, aiguillettes), du chef d'état-major général de la Marine, le vice-amiral Violette, du préfet maritime, le vice-amiral Pirot, et de divers officiers généraux brestois.

La nouvelle école était ultra-moderne pour l'époque ; elle en imposait. Il s'agissait de s'adapter à la marine du temps par des installations adaptées, mais aussi de marquer l'attachement du Gouvernement à sa marine qui subissait alors une crise des vocations s'agissant des officiers. De vastes partiels permettaient d'accueillir des nombreux matériels pour y réaliser des travaux pratiques.

Ci-dessous, au partiel "artillerie", un officier (veston à col ouvert depuis 1918) et des officiers-mariniers (veston à col fermé jusqu'en 1939) semblent attendre les autorités qui visitent l'école lors de son inauguration.

Au partiel "torpilles", des aspirants s'intéressent à une torpille sous la supervision d'un premier maître à gauche.

A l'aubette, une garde est prêt à saluer des autorités.

Voici une photo du jour de l'inauguration. On aperçoit parmi les autorités plusieurs amiraux portant de bicorne à plume blanche (chef d'état-major général de la Marine, préfet maritime, commandant en chef de l'escadre)...

Aujourd'hui, les locaux prestigieux de "l'école de Darlan", comme elle est souvent dénommée, hébergent l'école de maistrance, l'école des mousses et le lycée naval.

Et l'École navale s'est quant à elle établie au Poulmic dès la Libération, profitant de l'emprise et des bâtiments de la base aéronavale qui mettait en oeuvre des hydravions, mais aussi d'un plan d'eau exceptionnel pour la pratique de la manoeuvre et de la voile par les élèves officiers, compensant sans doute les difficultés d'accès pour les élèves mais surtout pour les professeurs et les cadres. Ses "nouveaux" locaux furent inaugurés par le général de Gaulle le 15 février 1965.

L'auteur de ces lignes s'étant plusieurs fois rendu à l'école de Laninon ("de Darlan") s'est souvent interrogé sur le choix du Poulmic. Le facteur historique, le souvenir des années 1930 puis de l'action des marins de Vichy, ont-ils eu une influence sur le choix de ne pas réintégrer l'École navale dans ces bâtiments monumentaux, qui, convenons-en, "avaient de la gueule" ?

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