Ces clichés font partie de la collection des Archives diplomatiques.
Nous sommes ici avec les canonniers de la Patrie, dans une des deux tourelles doubles de 305 mm (ce cuirassé possèdait par ailleurs 18 pièces de 164,7 mm, 12 en tourelles et 6 en casemates). Ils s'apprêtent à chargé une des pièces : l'obus est rapproché de la pièce sur le premier cliché ; la culasse est ouverte sur le deuxième.
La première photo nous montre le nombre de servants nécessaires à la mise en oeuvre du canon et nous laisse imaginer ce que devait être l'ambiance au combat. En dépit du caractère physique de cette activité, les hommes portent tous leur coiffure, même à l'intérieur. Ce sera encore le cas jusque dans les années 1960... alors qu'aujourd'hui il est fréquent de croiser en ville des marins sans coiffure... Les canonniers ne sont pas encore coiffés du bonnet para souffle introduit en 1910, ce qui situe probablement la prise de vue entre 1907, année de l'admission au service actif du cuirassé , et 1910.
Les matelots et quartiers-maîtres portent différentes tenues de travail : chemise en molleton et jersey à gauche, pantalon en toile bleue (paraît trop foncée pour être en toile rousse) et chemise en coton tricoté (le "rayé") au-dessus.
Le matelot à droite ci-dessus est plutôt en grande tenue, puisqu'il porte le col blanc - bleu amovible et la cravate.Voilà qui accrédite encore plus la thèse d'une mise en scène...
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