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Hébertisme et pupilles de la Marine en 1913

Ces photos issues de la collection de BNF/Gallica nous font découvrir l'univers particulièrement dur de l'éducation et de l'instruction des pupilles de la Marine avant la Première Guerre mondiale.

L’établissement des pupilles de la marine fut créé à Brest par un décret du 15 novembre 1862. Il était initialement entretenu par des dons particuliers, mais le ministère de la Marine et des Colonies lui donna des moyens propres avec le décret du 19 octobre 1868.

L’établissement recueillait alors les orphelins de père et de mère (effectif maximal : 500) dès l’âge de sept ans, et les orphelins de père ou de mère à partir de l’âge de neuf ans. A treize ans, les pupilles rejoignaient en principe l’école des mousses. La première implantation de l’établissement des pupilles fut l'ancien séminaire des Jésuites de Brest (caserne Guépin). Il s’installa à la Villeneuve en 1882.

Pour participer au Congrès international d'éducation physique de mars 1913 à Paris pour lequel la Marine avait décidé la participation des pupilles, ces derniers reçurent une instruction et un entraînement particulier.

L'intérêt de la Marine pour l'éducation physique commença à 1902, sous l'impulsion du lieutenant de vaisseau Georges Hébert. Ce dernier allait, de 1905 à 1913, mettre en application sa méthode et la perfectionner ; on l'appellerait l'hébertisme. Cette méthode naturelle fut non seulement pratiquée par les marins embarqués, mais aussi par des adolescents de moins de dix-huit ans à l’École des mousses, à l’École des apprentis mécaniciens et, enfin, par les enfants plus jeunes de l’École des pupilles de la marine.

Lors du Congrès, des démonstrations de la méthode naturelle furent conduites sous la direction d'Hébert qui présenta 350 sujets : 100 enfants de 9 à 15 ans, 150 adolescents de 15 à 17 ans; 100 jeunes gens de 17 à 21 ans. Les trois stades de la jeunesse étaient ainsi représentés : enfance, adolescence et âge adulte. 

Nous voyons ci-dessous les pupilles, les plus jeunes marins ayant été entraînés suivant la méthode d'Hébert. Ils défilent dans le vélodrome d'hiver de Paris avec tambours et fifres en tête, encadrés par un officier (tenue n°1, avec redingote, épaulettes, casquette, sabre suspendu au ceinturon de soie noire), un premier maître (grande tenue de 1903) et un matelot clairon, distingué par le galon en laine à losanges tricolores au bas des manches (tenue n°16 de 1910).

Le Congrès fit l'objet d'un résumé des communications scientifiques prononcées par des médecins spécialistes, parmi lesquelles on peut trouver un rapport sur la résistance au froid. Il n'est donc pas étonnant que les jeunes pupilles aient été entraînés torse et pieds nus au cours de la mauvaise saison... "Tout ce qui ne tue pas rend plus fort" pourrions-nous dire...

Diverses démonstrations eurent lieu au vélodrome d'hiver : gymnastique, boxe française... Le culte de la culture physique et des corps à moitié nus était d'ailleurs bien repris par l'affiche annonçant l'événement.

Une autre époque... où on ne faisait pas face au problème de l'obésité...

Sur les pupilles de la Marine, on lira par ailleurs un intéressant article en bas de la page suivante : https://www.marins-traditions.fr/autres-articles

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