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1849. Les marins français débarquent en Côte d'Ivoire

  • marine-maubec
  • il y a 26 minutes
  • 2 min de lecture

Le tableau ci-dessous a été peint par Horace Vernet en 1852. Vendu aux enchères en mai 2021 (adjugé 26 000 euros), il présente l'action des marins français en avril 1849 sous le commandement du capitaine de vaisseau Bouët-Willaumez, alors commandant de la division navale des côtes occidentales d'Afrique, débarquant en Côte d'Ivoire sur la plage de Grand-Bassam pour punir les indigènes qui avaient pillé des marchandises françaises.

A partir de 1839, la France signa des traités pour établir des comptoirs sur la côte africaine. Le 7 mai 1844, Bouët-Willaumez, alors capitaine de corvette, s'entendit avec un potentat local, le "roi" Peters, pour établir un protectorat sur la lagune de Grand-Bassam ; en ouvrant des comptoirs sur cette partie de la côte du golfe de Guinée, la France entendait y réprimer la traite négrière – dès 1831, le gouvernement avait fait adopter une loi réprimant les faits de traite –, y faire du commerce et y contrer l'influence anglaise. Elle y avait construit un fort et, en échange de cette présence, s'était engagée à rétribuer celui qui se présentait comme le souverain de la contrée.

Peters avait pensé que la présence française lui assurerait une aide efficace contre les Ebriés, une tribu de la lagune, qui le contraient dans ses transactions avec l'intérieur du pays. Mais il s'était vite rendu compte que les traitants français lui enlevaient un certain courtage, d'où son mécontentement et ses menées subversives auprès des populations pour que les échanges se passassent avec les Anglais. Par ailleurs, les reconnaissances en aviso de la lagune, qui avaient été effectuées par l'enseigne de vaisseau Besson, commandant du comptoir de Grand-Bassam, pour y faire reconnaître et respecter le pavillon français, avait suscité le mécontentement des riverains de la région. Bouët-Willaumez fut donc dans I'obligation d'intervenir avec les compagnies de débarquement des bâtiments de sa division.

Il les y fit débarquer et ordonna la destruction du village de Yaou, situé sur la rive gauche du Comoé.

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A la tête des troupes qui débarquaient des chaloupes, nous pouvons distinguer deux officiers en petite tenue définie le 1er décembre 1848, avec habit droit non brodé et casquette, des effets hérités de la Monarchie de Juillet, ou chapeau de paille, et sabre à la main.

Le gros des marins, composé de matelots, quartiers-maîtres et seconds-maîtres – l'uniforme de ces derniers à l'époque se distinguait peu de celui des premiers –, est vêtu d'une chemise blanche à col bleu – compte tenu des conditions climatiques, le paletot bleu était manifestement laissé à bord –, coiffé d'un chapeau de paille, qui avait été introduit en 1835 et était ceint d'un ruban légendé noir, et armé du fusil de marine modèle 1842.

On ne peut s'empêcher de rapprocher cette circonstance du dessin d'Edouard Detaille ci-dessous, réalisé pour l'ouvrage L'armée française, édité de 1885 à 1889 par Jules Richard, même si la scène ci-dessous est antérieure.

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Deux oeuvres qui soulignent le rôle expéditionnaire de la Marine au XIXe siècle et la place que tinrent les marins dans l'établissement de l'empire colonial français.

 
 
 

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