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1855 – 1856. Au mouillage de Kinbourn

  • marine-maubec
  • 16 sept.
  • 2 min de lecture

Ces planches sont issues du recueil intitulé Nos souvenirs de Kil-Bouroun pendant l'hiver passé dans le liman du Dnieper, 1855 – 1856, vraisemblablement à l'initiative de celui qui n'était encore que capitaine de vaisseau, François-Edmond Pâris, commandant la corvette à roues Vautour et commandant supérieur sur place après le départ de l'amiral Bruat. Cette station prolongée dans les glaces faisait suite à la prise de la citadelle russe de Kinbourn le 17 octobre 1855 par le corps expéditionnaire franco-anglais (4 000 Français, 4 000 Anglais) appuyé par les escadres française et britannique de l'amiral Bruat et de l'amiral Lyons. Cette attaque avait été décidée de concert par les deux commandants en chef après la prise de Sebastopol le 8 septembre précédent.

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Sur la lithographie suivante, on voit les deux escadres bombarder le fort de Kil-Bouroun le 17 octobre. Ce bombardement des vaisseaux, frégates et corvettes embossés devant le fort avait été précédé d'un bombardement par les batteries flottantes et les canonnières disponibles qui s'étaient introduites nuitamment dans l'estuaire du Dniepr, ce bombardement suivant le débarquement du corps expéditionnaire, sans résistance particulière des Russes.

Les Français allaient s'installer à Kinbourn pour y passer l'hiver, Pâris commandant la division restant sur place. Celle-ci était composée du Vautour, des batteries flottantes Dévastation, Lave et Tonnante, des avisos Milan et Lucifer, des canonnières Flèche, Grenade, Flamme, Alarme, Bourrasque, Meurtrière et Rafale et du transport La Provençale. L'armistice n'interviendrait qu'en février 1856. Les bâtiments français quitteraient alors les lieux, avec quelques difficultés.


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Car il fallut passer une bonne partie de la mauvaise saison au mouillage, alors que l'estuaire du Dniepr fut pris par les glaces, ce qui donna naissance à des scènes inhabituelles comme les marches ou défilés sur la glace. Il fallut également creuser des chenaux pour libérer les bâtiments de l'emprise de celle-ci comme on peut le voir sur ces différentes vues.

Intéressons-nous pour terminer aux effets dont disposaient les marins français pour se protéger du froid. Rien d'exceptionnel apparemment, en particulier pas de peaux de mouton comme en vêtiraient les marins pendant la guerre de 1870 : le long caban à capuche adopté en 1848 pour les officiers et 1850 pour les officiers mariniers, sauf les seconds maîtres (à gauche ci-dessous), et le caban adopté en 1845 pour les seconds maîtres, quartiers-maîtres et matelots (à droite ci-dessous). Mais sur la première des trois gravures ci-dessus, il est manifeste qu'il existait un autre effet chaud pour certains membres de l'équipage, un vêtement plus long que le caban (marin tirant un boeuf) : il s'agissait sans doute de la capote bleu marine adoptée en 1825 (au centre ci-dessous, un matelot en 1825) délaissée réglementairement mais que certains bords avaient probablement conservée parmi leurs effets spéciaux.

Ainsi, les marins souffrirent du froid, même s'ils rapportèrent de bons souvenirs de cette glorieuse expédition...

 
 
 

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