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1927. La compagnie de débarquement du croiseur cuirassé Jules Michelet

  • marine-maubec
  • 9 juil.
  • 2 min de lecture

Voici un complément au billet émis il y a quelque temps déjà au sujet du Michelet, bâtiment portant le pavillon du contre-amiral commandant des forces navales d'Extrême-Orient (FNEO) en 1927-1928 (https://www.marins-traditions.fr/post/1927-1928-les-forces-navales-d-extrême-orient-et-le-jules-michelet). Nous retrouvons ici la compagnie de débarquement du croiseur-cuirassé.

La tenue d'infanterie sous les tropiques comprenait plutôt les pantalon et vareuse en toile rousse. Ce n'est pas le cas ici. Ces matelots et quartiers-maîtres portent à une exception près le pantalon et la vareuse en toile blanche (on remarque des bas de manche plus foncés, donc bleus). Un autre détail détonne un peu ; tous portent le jersey, alors qu'en tenue blanche, on s'attendrait plutôt à voir le tricot rayé sous la vareuse...

Ces marins sont armés du mousqueton 92M16 et de sa baïonnette. Depuis le 22 mars 1912, les marins des détachements à terre portaient par ailleurs des demi-jambières en toile forte noire.

A l'occasion d'une grande cérémonie internationale (au vu des nombreux drapeaux), un fort détachement du Michelet avait été mis à terre. Compte tenu de l'effectif visible, il est possible qu'étaient présents ici les compagnies de débarquement de plusieurs des bâtiments des FNEO qui étaient alors composée, outre du Jules Michelet, des sloops Algol, Altaïr et Régulus, des canonnières Balny, Doudart de Lagrée et Vigilante, et des avisos Craonne et Marne.

Les marins sont ici coiffés du casque blanc adopté en 1889. En 1928 (13 juillet) ce casque serait remplacé par un nouveau modèle s'inspirant du casque colonial britannique, mais il lui faudrait du temps pour arriver au bout du monde...

Voici un dernier cliché qui n'est pas de grande qualité, mais montre les conditions des débarquements tels que la Marine les concevait encore entre les deux guerres. Pas question de chalands, qui firent cependant à la même époque leur apparition du fait de la généralisation des matériels lourds et roulants (voir https://www.marins-traditions.fr/post/exercice-de-débarquement-au-lavandou-en-1928-1), mais sur les théâtres lointains encore des chaloupes !

On est bien loin de la tenue de compagnie de débarquement dessinée dans le Babu dix années plus tard, certes adaptée au climat froid et tempéré, avec le port des nouvelles jambières (13 juin 1930), de la capote (1er mars 1933) et du casque d'acier, coiffure normale pour les opérations à terre (attribué aux compagnies de débarquement depuis le 12 juin 1922), même sous les tropiques. Preuve, s'il en était besoin, que sur cette photo les marins participaient à un exercice...




 
 
 

1 commentaire


Philippe Dbt
Philippe Dbt
09 juil.

Bonjour,

Il faut noter que la circulaire du 12 juin 1922 précisait "casque en acier et capote d'infanterie modèle guerre", c'est à dire, suivant une note de juin 1932, de couleur bleu horizon ou kaki selon les délivrances. .Le casque d'acier et la capote ne furent, réglementairement de couleur bleu foncé qu'à partir du 1er mars 1933.

Concernant l'insigne de casque, le règlement du 21 janvier 1937 concernant l'armement des corps de débarquement parle "insigne distinctif des troupes coloniales"

Modifié
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