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1945 (avril). La Marine prend part à l'opération "Vénérable" de libération de la poche de Royan

  • marine-maubec
  • il y a 3 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

Grâce à des photographies de l'ECPAD, nous nous trouvons à la passerelle du Duquesne lors de la libération de la poche de Royan, une ville française encore occupée au début de 1945, alors que les armées alliés avaient pénétré en Allemagne, comme d'autres poches de la côte atlantique. Une ville martyre, car largement bombardée par des bombes explosives incendiaires larguées par 354 bombardiers américains dans la nuit du 4 au 5 janvier. Plus de la moitié des 4 000 habitants qui y étaient encore périrent cette nuit-là. On ignore toujours pourquoi ce bombardement eut lieu ; il fit moins de 100 morts parmi les occupants allemands.

Il fallut attendre avril pour qu'une opération destinée à libérer la ville eût enfin lieu, le temps de faire venir une partie de la 2e division blindée vers la côte, notamment les chars M10 du régiment blindé de fusiliers marins.

L'opération Vénérable, dirigée par le général de Larminat, commença le 13 avril, jour où les dragueurs de mines appareillèrent pour nettoyer les abords de l'estuaire de la Gironde afin de permettre l'approche du vieux cuirassé Lorraine et du croiseur Duquesne avec leur escorte, qui allaient parachever le 15 matin le bombardement des avions de la 8e air force américaine de la nuit précédente.

Le capitaine de vaisseau Paul Maerten, commandant du Duquesne, est ci-dessous à la manoeuvre.

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Il est vêtu d'un intéressant blouson bleu marine de fabrication anglaise qui fut mis en vente, avec d'autres effets et documents personnels, il y a quelques années (https://www.bertrand-malvaux.com/en/p/19692/uniforme-du-capitaine-de-vaisseau-paul-maerten-et-documents.html#:~:text=Maerten%20prend%20ensuite%20le%20commandement,(41413%20milles%20au%20total).) On le voit mieux ci-dessous.

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Voici maintenant quelques marins du Duquesne, en particulier timoniers. Notons qu'aucun ruban légendé n'orne les bonnets. En principe, ils devraient en comporter un, non du bâtiment mais simplement indiquant "MARINE NATIONALE", d'après la circulaire du 22 octobre 1943 d'Alger qui avait fait disparaître "F.N.F.L." au profit de cette seule mention. Pour ces marins, la circulaire du 25 janvier 1944 ne s'appliquait naturellement pas : ce jour-là la Marine de Vichy – du moins ce qu'il en restait – avait décidé que les seuls rubans légendés autorisés seraient "MARINE NATIONALE", "MARINS POMPIERS", "ECOLE DES MOUSSES" et "PUPILLES DE LA MARINE". La prescription d'Alger fut maintenue au-delà du 5 octobre 1945 avec les seuls "MARINE NATIONALE" et "PUPILLES DE LA MARINE". Pour autant, nombre de marins de la 2e DB furent photographiés avec leur ruban légendé "FUSILIERS MARINS". Fierté oblige, sans doute...

Ci-dessous, encore quelques marins du Duquesne aux postes de combat. Ils ne portent ni des casques Adrian, ni des casques modèles 1939, mais semble-t-il des casques anglais Mk II, dits "plats à barbe". Les effets ne nous paraissent pas non plus de facture française ; comme leur commandant, ces marins bénéficièrent donc d'approvisionnements britanniques.

Voici la Lorraine, vue depuis le Duquesne.

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Les derniers défenseurs de la rive droite de la Gironde se rendirent le 18 avril après-midi. Ci-dessous, appuyés par les chasseurs de chars M10 du RBFM (on aperçoit un marin dans la tourelle, portant son bonnet), des fantassins du 4e régiment de zouaves nettoient les derniers réduits allemands dans Royan, totalement ruinée.

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Quant au capitaine de vaisseau Maerten, pourtant méritant, il quitterait la Marine en 1947. Il avait été commandant du contre-torpilleur Mogador, mis hors de combat par un obus de 380 mm lors de l'attaque britannique de Mers el-Kébir du 3 juillet 1940...

 
 
 

3 commentaires


Philippe Dbt
Philippe Dbt
il y a un jour

La limitation des légendes de rubans fut maintenue jusqu'en juin 1946, principalement du fait que la marine, suite au rationnement, ne se vit attribuer que 130.000 mètres de rubans au titre de l'année 1945. Rubans vierges confiées à deux entreprises pour le légendage. Durant ce laps de temps, octobre 45 à juin 46, la direction de l'intendance sollicita les ports pour effectuer un inventaire de tous leurs existants.

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Philippe Dbt
Philippe Dbt
il y a 2 jours

Bonjour,

Sauf erreur, le texte du 25 janvier 1944 concernant le libellé des légendes de rubans est une circulaire Vichy. Pour les FFL, Je pense que l'on peut prendre comme référence la circulaire Alger du 22 octobre 1943, supprimant l'inscription FNFL et imposant l'inscription MARINE NATIONALE;

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escherer@wanadoo.fr
escherer@wanadoo.fr
il y a un jour
En réponse à

Bonjour,

Vous avez tout à fait raison. Je corrige le billet en conséquence. On peut d'ailleurs s'interroger sur l'applicabilité et la nécessité de cette mesure... Que restait-il de la Marine embarquée en métropole ? Rien, sans doute...

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