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Quelques marins de la collection du photographe Brassaï

La couverture du livre 100 photos de Brassai pour la liberté de la presse - N° 71, sorti en novembre 2022 et représentant des marins "en bordée" à Paris, a attiré notre attention et nous a conduit à rechercher d'autres photographies analogues du même auteur.

Brassaï, de son vrai nom Halasz Gyula (1899 - 1984), est un photographe français d’origine hongroise qui s’installe à Paris en 1924, où il travaille en tant que journaliste. La nuit, il se promène dans le quartier de Montparnasse et prend des photos de prostitués, balayeurs et autres personnages nocturnes, le tout regroupé dans son livre Paris de Nuit (1933).

Parmi les clichés de ce maître du noir et blanc, figurent quelques photos de marins qui cèdent au charme des sirènes de la vie parisienne des années 1930.

Conchita et des marins 1933 Paris place d'Italie Brassaï Photo (C) Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat

Ces marins appartiennent à l'aéronautique maritime, dénomination de l'époque. Ils sont reconnaissables d'une part à leur insigne de bras, le fameux pingouin (voir à ce sujet l'article posté sur notre site : https://www.marins-traditions.fr/articles-sur-les-insignes-et-effets-particuliers ), d'autre part à leur insigne de poitrine – pour deux d'entre eux, il s'agit de l'insigne de spécialiste navigant, donc à une seule aile – et enfin au ruban légendé pour le quartier-maître qui paraît s'être attiré les faveurs de mademoiselle Conchita (ou plutôt madame...) sur la photo de droite. Ce quartier-maître de 2e classe (les deux classes existent depuis 1929) appartient au groupe aérien embarqué sur le porte-avions Béarn, ainsi que l'indique son ruban "AVIATION BÉARN" (les marins auraient-ils voulu se distinguer avant l'introduction règlementaire de ce ruban en 1934 ?).

Le pingouin et les insignes de poitrine ont été définis en 1917, en remplacement de premières distinctives introduites en 1914.

Ci-dessous, encore un marin en bordée, rue de Lappe en 1932. Il appartient également à l'aéro. Il s'agit d'un quartier-maître provenant de l'école de maistrance aéro, reconnaissable à son galon or barré de bleu. Il est très tendance à l'époque – ce sera le cas jusqu'aux années 1950 – de porter son bonnet très en arrière, de manière crâne. D'habitude, c'est plutôt penché sur le côté ; ici, c'est sur l'arrière plus que de raison. Mais que ne ferait-on pas pour charmer de jolies jeunes femmes ?

D'ailleurs, cela semble fonctionner pour un autre marin dont on ne saura rien...



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