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Un jeune officier de marine pendant et après la Première Guerre mondiale (2)

Nous poursuivons la description du parcours de l'enseigne de vaisseau de Salins.

Le 20 décembre 1915, il est affecté au centre d'aviation d'Ambérieu, lâché pilote le 27 janvier 1916 et enfin breveté "pilote militaire" le 14 février suivant.

Nous le voyons ci-dessous en tenue de vol. A droite, son brevet de pilote aviateur de la fédération aéronautique internationale. En bas, le type d'avion sur lequel il a appris à piloter à Ambérieu.

Le 10 avril 1916, il rallie l'escadrille d'aéronautique maritime basée au Havre, équipée d'hydravions FBA 120. Cette escadrille est soutenue par le navire auxiliaire Nord, ancien paquebot trans-Manche à roues, qui a été réquisitionné. Le Nord transporte les hydravions de l'escadrille sur les côtes de la Manche et jusqu'à Saint-Nazaire.

Dans les photos ci-dessous, nous reconnaissons Salins à droite, en manteau. Il est alors à Saint-Raphaël. Au deux pattes de col de son manteau figurent les ailes brodées. Le port de ces insignes est facultatif pour le personnel officier et la Marine se réfère alors s'agissant du modèle sur ce que prévoient les textes de la Guerre (ces ailes ne seront d'ailleurs décrites dans un texte "marine" qu'en 1928). On imagine bien que la fierté des pilotes les incite à ce port, les insignes métalliques de poitrine n'étant introduits qu'en 1917.

Salins prend le commandement de l'escadrille d'hydravions de guerre de Dunkerque le 16 octobre 1916. Quelques jours plus tard, face à trois hydravions allemands, il oblige l'un d'entre eux d'amerrir, mais son mitrailleur étant blessé et son hydravion étant en panne, il est contraint d'amerrir lui aussi. Il est fait prisonnier à l'issue de ce combat aérien et rallie le camp de prisonnier de Dülmen en Westphalie. Cette action lui vaut une citation à l'ordre du corps d'armée le 9 novembre 1916 et à l'ordre de l'armée le 27 février 1917. On le voit ci-dessous à gauche au dernier rang, en veston bleu, avec ses codétenus, et ci-dessous à droite.

Libéré à la fin de la guerre, lieutenant de vaisseau depuis le 9 juillet 1918, Salins reprend les vols d'entraînement depuis la base de Saint-Raphael. C'est lors de l'un d'entre eux qu'il trouve la mort. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume ("mort pour la France" le 19 septembre 1919). On le voit ici en veston bleu, arborant sa croix de guerre. Comme souvent à la fin de la guerre, le veston ici porté diffère du modèle réglementaire, panachant différentes pratiques issues de la marine et de l'armée. En particulier, le modèle réglementaire ne porte aucune poche de poitrine. Ce qui est remarquable ici est l'insigne de manche qui est celui défini en 1914 pour l'armée, preuve que ce veston date du début de la guerre, mais a été regalonné. Notons d'ailleurs qu'en 1918 Salins serait en droit de porter l'insigne de poitrine métallique.



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